Montrer ses émotions au travail: est-ce mal vu ?

Selon un sondage de la firme Accountemps, plus de 4 employés sur 10 admettent avoir déjà pleuré au travail. Toutefois, près d’un cadre sur deux n’y voit aucun effet négatif. En revanche, 35 % d’entre eux jugent inacceptable le fait de pleurer au travail, contre 38 % chez les employés.

Décidément, les employés se jugent sévèrement, puisqu’ils sont 30 % à croire que pleurer trop souvent peut nuire à leur avenir professionnel, contrairement à 9 % chez les gestionnaires.

« À l’occasion, des débordements d’émotions au travail sont compréhensibles, mais s’ils deviennent trop fréquents, ils peuvent nuire aux relations avec vos collègues et à votre productivité », affirme le président canadien d’Accountemps, David King.

Dans des situations difficiles où l’intelligence émotionnelle est fortement sollicitée, il est important de prendre du recul avant de réagir. « Vous mesurer à des défis avec patience, tout en gardant votre sang-froid, témoignera de votre professionnalisme, poursuit M. King. Cela pourrait même favoriser votre avancement professionnel ou votre croissance. »

Les employés âgés moins tolérants

Toujours selon ce sondage mené auprès d’environ 300 employés de bureau et plus de 270 cadres canadiens, les employés âgés voient davantage d’un mauvais œil le fait de pleurer que les jeunes, soit 47 % chez les 55 ans et plus, contrairement à 42 % chez les 35-54 ans et 31 % chez les 18-34 ans.

Mais il n’y a pas que les larmes qui se pointent au travail : la colère peut aussi éclater. En effet, plus de la moitié des employés (52 %) admettent avoir perdu leur calme dans leur milieu professionnel. Parmi ceux qui ont eu un accès de colère, 64 % témoignent que leur débordement était dirigé envers un collègue, tandis que 34 % affirment que leur colère ciblait un supérieur.

5 pistes pour gérer des situations difficiles au travail

1. Le patron dominateur

Votre supérieur vous surveille constamment, ce qui vous stresse et nuit à votre productivité. Au lieu de rester frustré, fixez une rencontre en privé avec votre patron pour discuter des moyens de gagner sa confiance et plus d’indépendance.

2. Le collègue combatif

Votre collègue et vous êtes comme chien et chat à propos d’un problème. Efforcez-vous d’écouter l’opinion de votre collègue et incluez une autre personne. L’opinion d’un tiers devrait vous permettre de régler le différend plus efficacement.

3. La « gaffe » innocente

Après avoir envoyé un courriel à votre patron, vous réalisez que vous avez commis une erreur. Au lieu de vous fâcher, gardez votre sang-froid et envoyez une note de suivi à votre directeur. Mieux : présentez-lui vos excuses en personne.

4. L’urgence personnelle

Tôt ou tard, les difficultés personnelles viendront s’immiscer dans votre vie professionnelle. Parlez-en — dans les grandes lignes — à votre patron pour lui demander un congé ou un horaire flexible. L’honnêteté est payante !

5. Une charge de travail insoutenable

Concilier trop de tâches à la fois peut mener à un épuisement professionnel. Demandez une rencontre avec votre supérieur pour établir un ordre de priorité dans vos projets et la possibilité d’en déléguer aux collègues.

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